Des voisins tout proches du calvaire de l’Anjouinière à Chavagnes-en-paillers, Alain Glumineau , (fils d’Yves Glumineau qui a été longtemps correspondant d’Ouest France à Chavagnes en Paillers ) , le Père René Bossard des Pères de Chavagnes et l’association culturelle « Chavagnes-la Rabatelière : Présence du Passé » voulaient honorer huit femmes et une petite fille qui revenaient d’une messe clandestine et qui ont été froidement fusillées par la colonne infernale Duquesnoy le dimanche 23 février 1794,
En présence de 50 personnes où l’on reconnaissait plusieurs Pères de Chavagnes , des habitants de l’Anjouinière et de Chavagnes , plusieurs membres de Présence du passé, Eric Salaun Maire de Chavagnes et Conseiller départemental et Gil de Guerry Président de Présence du Passé ont dévoilé une magnifique plaque en verre, représentant une messe clandestine, fixée sur le socle du calvaire .
Puis pour représenter les neuf martyres dont les noms , âge et condition , ont été lus à partir du martyrologe de Chavagnes , huit dames et une petite fille , ont accroché 9 roses rouges au dessus de la plaque.
L’authenticité historique de cet évènement tragique est attestée par la déclaration d’une des femmes emmenées pour être fusillée, épargnée par hasard , qui raconte la scène en 1802 devant le juge de paix des Herbiers.
La barbarie de ces exécutions a malheureusement été répétée le même jour dans d’autres villages de Chavagnes où l’on a dénombré une centaine de victimes.. Cet événement, probablement le plus important qu’ait jamais connu Chavagnes , et qu’on a ensuite appelé le Grand Massacre , aurait-il marqué l’inconscient collectif au point que les Chavagnais trouvent naturel la défense et l’accueil de populations confrontées à la barbarie, comme cela a été le cas avec les 30 enfants Juifs cachés à Chavagnes entre 1942 et 1945, ou plus tard de :1998 à 2000 plusieurs dizaines de Kosovars pendant la guerre du Kosovo, C’est l’idée de certains historiens.
Le Maire de Chavagnes a rappelé l’importance d’entretenir mémoire et pardon de ces évènements
Enfin le Père Florent Murzeau curé de la paroisse Louis-Marie Baudouin a souligné le sacrifice suprême de ces personnes désarmées et a ensuite béni la plaque